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PUBLICATION IMMÉDIATRE

« C’est “Scandaleux” Qu’une Ambulance Ait Été Refusée À Une Femme Des Premières Nations Qui Était Mourante Par Suite D’une Agression » — La Présidente De L’afac

Published on August 30, 2023

Press release french

GATINEAU (Québec) — La présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) déclare qu’il est tout à fait inacceptable que le service ambulancier de Témiscamingue, au Québec, ait été interrompu au cours de la fin de semaine, refusant ainsi l’accès à des soins de santé d’urgence à une femme des Premières Nations qui venait d’être poignardée.

« C’est scandaleux que les Autochtones et les autres personnes qui vivent dans les régions rurales du Canada soient obligées d’accepter des soins de santé inférieurs aux normes minimales fournies au reste du pays », a déclaré Carol McBride, qui vit elle aussi dans la région du Témiscamingue. « Combien de femmes autochtones devront-elles mourir avant qu’une solution soit apportée à ces problèmes? »

Mme McBride a demandé au Québec d’expliquer en détail pourquoi il n’y avait pas d’ambulance disponible lorsque Cindy Pagé, 56 ans, membre de la Première Nation de Timiskaming, a été attaquée, tôt samedi matin. Elle a également demandé l’assurance que ce type de situation ne se reproduira plus jamais dans les régions rurales de la province et du pays, où résident de nombreuses populations autochtones.

Mme Pagé a dû être transportée à l’hôpital par la police, aucun service d’ambulance n’étant disponible. Parce qu’ils avaient travaillé le nombre maximum d’heures prévu, aucun des ambulanciers de la région n’était en service. Les policiers n’ont dans leurs véhicules que du matériel de premiers soins de base et ils ne sont pas équipés pour faire face à des blessures graves. On ne sait pas si Mme Pagé aurait survécu si une ambulance était arrivée, mais la police affirme que ses chances auraient certainement augmenté.

« Ce traitement d’une femme autochtone qui avait besoin de soins urgents est plus qu’affligeant, c’est une violation des droits de la personne », a déclaré Mme McBride. « La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DDPA) stipule que tous les Autochtones ont droit à la vie et à la sécurité physique. »

Une étude récente de l’Agence de la santé publique a révélé que le manque de prestataires de soins primaires signifie que, dans l’ensemble, les femmes des Premières Nations hors réserve, les Métisses et les Inuites sont en moins bonne santé que les femmes non autochtones du pays. Mais la situation au Québec semble être particulièrement pressante, a dit Mme McBride.

Les épouvantables lacunes du système de santé québécois auxquelles a été confrontée Mme Pagé rappellent le traitement réservé à Joyce Echaquan, une Atikamekw de 37 ans qui a fait l’objet de railleries racistes de la part de membres du personnel médical avant de mourir, dans un hôpital de Saint-Charles-Borromée, au Québec, en 2020, a-t-elle affirmé.

« Nous savons que le Québec est actuellement poursuivi en justice par des femmes autochtones qui affirment avoir subi une stérilisation forcée. Nous savons que la Commission Viens, qui a enquêté sur le traitement discriminatoire des Autochtones qui cherchent à obtenir des services publics au Québec, a demandé au gouvernement provincial d’améliorer les services de santé pour les Autochtones », a déclaré Mme McBride. « Mais le Québec n’a rien appris de ces expériences s’il est prêt à laisser des Autochtones comme Cindy Pagé et d’autres Canadiens et Canadiennes qui vivent en milieu rural sans accès à des services de santé d’urgence.

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About The Native Women’s Association of Canada

The Native Women’s Association of Canada (NWAC) is a national Indigenous organization representing political voices of Indigenous women, girls, Two-Spirit, transgender, and gender-diverse people in Canada. NWAC is inclusive of First Nations—on- and off-reserve, status, non-status, and disenfranchised—Inuit, and Métis. An aggregate of Indigenous women’s organizations from across the country, NWAC was founded on a collective goal to enhance, promote, and foster social, economic, cultural, and political well-being of Indigenous women, girls, Two-Spirit, transgender, and gender-diverse people within their respective communities and Canadian societies.

À propos de l'Association des femmes autochtones du Canada

L'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) est une organisation autochtone nationale qui représente la voix politique des femmes, des filles, des transgenres, des bispirituels et des personnes de sexe différent au Canada, y compris les membres des Premières nations vivant dans les réserves et hors réserve, les Indiens inscrits et non inscrits, les personnes privées de leurs droits, les Métis et les Inuits. Regroupant des organisations de femmes autochtones de tout le pays, l'AFAC a été fondée dans le but collectif d'améliorer, de promouvoir et de favoriser le bien-être social, économique, culturel et politique des femmes autochtones au sein de leurs communautés respectives et des sociétés canadiennes.