Back

PUBLICATION IMMÉDIATE

Après avoir été contrainte de licencier la moitié de son personnel, l’AFAC demande au gouvernement fédéral de fournir aux organisations autochtones à but non lucratif un financement de base stable

« Dans quelle mesure le gouvernement est-il réellement engagé relativement à la vérité et la réconciliation alors que nous sommes obligées de puiser dans les fonds de tiroir pour obtenir des fonds? » - Alma Brooks, aînée du Pavillon de résilience de l’AFAC

Published on March 28, 2024

Press release french 1

GATINEAU (Québec) – L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) exige que le gouvernement fédéral prenne enfin la bonne décision en fournissant un financement de base stable aux organisations autochtones à but non lucratif dans tout le pays.

Suite à l’arrêt d’un programme gouvernemental clé de formation professionnelle et d’autres programmes, l’AFAC a été contrainte de licencier plus de 75 membres de son personnel à durée déterminée ou indéterminée, soit environ la moitié de ses effectifs.

« C’est déchirant de perdre autant de personnes talentueuses et dévouées », dit Carol McBride, présidente de l’AFAC. « Nous espérons créer d’autres occasions d’emploi lorsque notre organisation obtiendra d’autres travaux au service des femmes, des filles et des personnes Deux‑Esprits, transgenres et de diverses identités de genre autochtones. Mais d’ici là, nous avons les mains liées et nous n’avons tout simplement pas les moyens de maintenir notre masse salariale actuelle. »

Avec la fin du Programme national d’apprentissage (PNA), qui était administré par l’AFAC et d’autres organisations à but non lucratif à travers le pays, et la fin d’autres programmes, le revenu annuel de l’AFAC a chuté de 48 millions à 10 millions de dollars. Le financement annuel du personnel a diminué en conséquence, passant de 11 millions à 3 millions de dollars.

Cela signifie que le travail essentiel accompli par l’AFAC au nom des femmes autochtones, tant au niveau de la défense des droits que de la prestation de services, sera également réduit et que les personnes que représente l’organisation en subiront les conséquences.

L’AFAC a travaillé sans relâche pour promouvoir l’indépendance économique des gens qu’elle sert au moyen d’un large éventail de programmes destinés à améliorer l’employabilité et la prospérité économique des femmes des Premières Nations, des Inuites et des Métisses, de même que des personnes Deux‑Esprits, transgenres et de diverses identités de genre autochtones.

Elle disposait également d’équipes politiques chargées d’améliorer tous les aspects de la vie des Autochtones au Canada, qu’il s’agisse de la santé, la justice, l’environnement ou la lutte contre le génocide qui continue de coûter la vie à un nombre nettement disproportionné d’Autochtones.

Les frais administratifs versés à l’AFAC par l’intermédiaire du PAN et d’autres programmes ont contribué à financer ces services. De nombreux programmes sont maintenus, mais il ne fait aucun doute que la fin du PAN et des autres programmes aura un impact négatif.

« Il faut mettre un terme à ces montagnes russes financières si le gouvernement veut vraiment se réconcilier avec les peuples autochtones », dit Alma Brooks, aînée du Pavillon de résilience de l’AFAC. « Lorsque le financement est si précaire, comment peut-on s’attendre à ce qu’une organisation fasse ce que la Commission de vérité et réconciliation et l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ont dit nécessaire pour parvenir à l’égalité? Pourquoi nous demande-t-on constamment de racler les fonds de tiroir? »

Bien que l’AFAC dépende de contrats fédéraux pour subventionner sa programmation, elle a travaillé avec diligence pour trouver d’autres sources de revenus, indépendantes du gouvernement, afin de stabiliser sa l’organisation et sa main-d’œuvre. Elle a créé une boutique pour vendre les produits artisanaux des femmes autochtones, qu’elle exploite en ligne et dans un lieu physique à son siège de Gatineau. Elle exploite un café qui connaît un grand succès et propose un menu aux accents autochtones. Elle a consacré une partie importante de son nouveau siège à des espaces de conférence et d’événements loués par des tiers, ce qui lui a rapporté plus d’un million de dollars au cours de la dernière année financière. Et elle cherche à obtenir l’aide nécessaire à la réalisation d’autres projets.

« Nous n’attendons pas, les bras croisés, que le gouvernement nous fournisse tout l’argent dont nous avons besoin pour faire le travail que nous faisons », dit Lynne Groulx, directrice générale de l’AFAC. « Mais tant que nous ne pourrons pas développer nos autres entreprises sociales, nous serons obligées de compter sur le montant que nous obtenons par l’intermédiaire du travail fragmenté fourni par les contrats gouvernementaux pour lesquels nous devons faire des offres et que nous devons remporter. Le bien-être des populations autochtones ne devrait pas dépendre de ce type d’instabilité.

L’AFAC et d’autres organisations à but non lucratif font pression depuis des décennies pour obtenir un financement de base sûr et stable. Un système d’audits robuste permet de voir à ce que l’argent reçu soit dépensé à bon escient.

« Les réductions de personnel que l’AFAC est actuellement forcée de faire sont directement liées aux incertitudes de la vie quotidienne. Nos travailleuses et travailleurs veulent la stabilité et la sécurité de l’emploi comme la plupart des autres citoyens et citoyennes du Canada, et nous regrettons profondément de ne pas être en mesure de les leur offrir », dit Mme Groulx. « Sans un financement de base stable, nous devrons sans cesse embaucher et licencier du personnel, construire et démanteler des unités, et mettre en péril le travail important que cette organisation accomplit au nom des femmes, des filles et des personnes Deux‑Esprits, transgenres et de diverses identités de genre autochtones. »

-30-


Media Contact:

For information, or to arrange an interview, contact:

Gloria Galloway
gloria@gloriagalloway.com

613-447-6648

Pour obtenir plus d’information ou prendre des dispositions pour une interview, contacter:

Gloria Galloway
gloria@gloriagalloway.com

613-447-6648


About The Native Women’s Association of Canada

The Native Women’s Association of Canada (NWAC) is a national Indigenous organization representing political voices of Indigenous women, girls, Two-Spirit, transgender, and gender-diverse people in Canada. NWAC is inclusive of First Nations—on- and off-reserve, status, non-status, and disenfranchised—Inuit, and Métis. An aggregate of Indigenous women’s organizations from across the country, NWAC was founded on a collective goal to enhance, promote, and foster social, economic, cultural, and political well-being of Indigenous women, girls, Two-Spirit, transgender, and gender-diverse people within their respective communities and Canadian societies.

À propos de l'Association des femmes autochtones du Canada

L'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) est une organisation autochtone nationale qui représente la voix politique des femmes, des filles, des transgenres, des bispirituels et des personnes de sexe différent au Canada, y compris les membres des Premières nations vivant dans les réserves et hors réserve, les Indiens inscrits et non inscrits, les personnes privées de leurs droits, les Métis et les Inuits. Regroupant des organisations de femmes autochtones de tout le pays, l'AFAC a été fondée dans le but collectif d'améliorer, de promouvoir et de favoriser le bien-être social, économique, culturel et politique des femmes autochtones au sein de leurs communautés respectives et des sociétés canadiennes.