PUBLICATION IMMÉDIATE
19 juin 2023
L’AFAC lance un livret illustré expliquant pourquoi la violence contre les peuples autochtones au Canada est un génocide
(OTTAWA, ONT) Les peuples autochtones du Canada font l’objet d’un génocide. C’est ce qu’a déclaré sans ambiguïté l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Mais, malgré un nombre de morts qui augmente d’année en année, beaucoup de Canadiens et Canadiennes ont du mal à comprendre comment la Commission d’enquête est parvenue à cette conclusion, ou à accepter qu’un crime d’une telle ampleur soit commis dans leur pays.
C’est pourquoi l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) annonce aujourd’hui le lancement d’un petit livre illustré qui explique comment l’Enquête nationale est arrivée à la conclusion inéluctable du génocide. L’AFAC demande aux ministres de l’Éducation de toutes les provinces et tous les territoires d’intégrer ce document dans les programmes d’études secondaires qui relèvent de leur compétence.
Genocide in Canada: A Legal Explanation [Le génocide au Canada : une explication juridique] a été créé par l’experte juridique et professeure de droit Fannie Lafontaine, et l’artiste visuelle et réalisatrice de documentaires Chloloula. Cette publication remplie d’images obsédantes explique en termes clairs pourquoi les actions menées contre les populations autochtones au Canada constituent juridiquement un génocide et propose des mesures à prendre pour y mettre fin. teachthegenocide.ca
« Nous savons qu’il est difficile pour certaines personnes d’accepter que le génocide n’est pas seulement un héritage du passé colonial du Canada, mais un crime continu aux proportions énormes qui fauche encore des vies aujourd’hui », dit Lynne Groulx, chef de la direction de l’AFAC. « Cette incapacité à accepter la réalité est un obstacle qui bloque les efforts visant à mettre fin à la violence. »
L’AFAC est convaincue que le fait de mettre ce livret entre les mains des élèves du secondaire d’un bout à l’autre du pays permettra de mieux faire comprendre le problème et de donner l’impulsion nécessaire à la mise en place de véritables solutions.
« Certains génocides reconnus, comme l’Holocauste et le génocide des Tutsis au Rwanda, se sont déroulés sur des périodes précises et ils étaient caractérisés par des massacres. Par contre, le génocide colonial est un processus lent », dit Mme Lafontaine, Ph. D. « Les politiques de destruction coloniale des peuples autochtones ont eu lieu insidieusement, sur des décennies. Les actes de violence et l’intention de détruire sont structurels, systémiques et recoupent de multiples administrations et dirigeants politiques. »
L’AFAC invite aussi les Canadiens et Canadiennes ordinaires à soutenir cette campagne. Tout au long du mois de juin, Mois de l’histoire autochtone, l’organisation demande aux membres du public d’écrire aux gouvernements pour demander que les programmes d’études secondaires soient modifiés afin d’y inclure des enseignements sur le génocide. Pour ce faire, il suffit de remplir un formulaire sur le site Web « teachthegenocide.ca », qui donne un aperçu du génocide, de l’héritage du génocide et de son caractère continu.
Le 21 juin, Journée nationale des peuples autochtones, les abonnés au site « teachthegenocide.ca » recevront gratuitement un exemplaire numérique du livret. Les députés et les sénateurs le recevront également le même jour.
« Ce n’est ni une question partisane ni une question politique; ce n’est pas non plus une question qui doit être traitée par un seul ordre de gouvernement », dit Mme Groulx. « Il est temps que toute la population du Canada reconnaisse la vérité. Il est temps de mettre fin au génocide. »
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