PUBLICATION IMMÉDIATE
« La peur et le manque de choix qui ont motivé la décision de Dawn Walker de s’enfuir aux États‑Unis sont reflétés dans les milliers de témoignages entendus par l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées qui étaient confrontées à la discrimination systémique sur tous les fronts – il faut donner suite aux appels à la justice sans plus tarder. » Carol McBride, présidente de l’AFAC
15 août 2022
OTTAWA – L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) demande au gouvernement fédéral de négocier le retour rapide au pays de Dawn Walker, une femme crie de la Première Nation Okanese, qui est détenue dans une prison de l’Orégon après avoir fui aux États‑Unis avec son fils de sept ans.
L’AFAC soutient qu’il en va de l’intérêt supérieur de toutes les personnes concernées que Mme Walker soit autorisée à répondre rapidement à des accusations d’enlèvement paternel et de méfait public au Canada.
« Nous sommes très soulagées d’apprendre que son fils, Vincent, a été retourné au Canada et qu’il est en sécurité sous tutelle légale », a dit la présidente de l’AFAC, Carol McBride. « Mais nous craignons sérieusement que les autorités concernées, aux États-Unis et même ici au Canada, ne tiennent pas compte de toutes les circonstances systémiques impliquées lorsque des femmes autochtones se croient en danger, même pour demander de l’aide à aux autorités chargées de les protéger. »
La Cour suprême du Canada a déterminé que les femmes autochtones qui sont victimes d’actes de violence sont confrontées à des obstacles et à la discrimination au sein même du système de justice, surtout lorsqu’il s’agit de prêter foi à leurs histoires de maltraitance comme on le ferait pour des femmes non autochtones.
L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a conclu que la violence envers les femmes autochtones au Canada constitue un génocide, et l’on sait que cette violence est perpétrée en grande partie par des conjoints. Le rapport de l’Enquête nationale impute aussi le risque élevé de violence au défaut de la police et autres intervenants du système de justice criminelle de répondre adéquatement à la violence conjugale ou aux besoins des femmes et des filles autochtones.
Mme Walker dit qu’elle a quitté le Canada parce qu’elle craignait pour sa sécurité et celle de son fils. Elle a dit aussi qu’elle souffre du trouble de stress post-traumatique (TSPT) par suite de maltraitance familiale. Les prochaines mesures juridiques qui seront prises envers elle doivent tenir compte de la réalité des femmes autochtones dans le contexte du génocide en cours.
« Nous ne pouvons pas prendre connaissance de tous les faits de cette cause tant qu’ils n’auront pas été entendus par les tribunaux, a dit la présidente McBride. Nous conseillons vivement aux autorités de retourner Mme Walker au Canada, où une enquête nationale a porté sur les circonstances particulières auxquelles sont confrontées les femmes autochtones dans le système de justice, à titre de victimes et d’accusées. Mme Walker devrait être dans un endroit où elle a un réseau de soutien élargi. Elle devrait être autorisée à rentrer chez elle. »
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