PUBLICATION IMMÉDIATE
Published on September 29, 2023
GATINEAU, Québec – En cette troisième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) insiste pour que le travail de mise en œuvre des 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) reprenne et que des actions soient entreprises rapidement pour répondre à tous les appels.
« Nous avions bon espoir, lorsque la Commission a publié son rapport final, que le processus de réconciliation allait commencer sérieusement. Le premier ministre avait promis de répondre aux 94 appels à l’action », dit Carol McBride, présidente de l’AFAC. « Après huit longues années, seule une poignée de ces appels ont reçu une réponse. Les travaux de mise en œuvre semblent être au point mort. Et certains des appels les plus simples n’ont même pas été abordés. »
En décembre de l’année dernière, le Yellowhead Institute, un centre de recherche et d’éducation dirigé par des Autochtones, qui suit les progrès relatifs aux appels à l’action, a dit que seuls 13 de ces appels avaient reçu une réponse. L’AFAC a observé peu de progrès depuis. Et certains des plus simples, notamment les appels à publier des rapports annuels sur le nombre d’enfants autochtones en familles d’accueil et sur le financement de l’éducation et la réussite scolaire des enfants autochtones, ont tout simplement été ignorés.
Le gouvernement fédéral fera remarquer à juste titre qu’il n’est pas le seul responsable de la mise en œuvre des recommandations de la Commission de vérité et réconciliation. Mais il peut faire pression sur d’autres entités pour qu’elles respectent leurs obligations. Et il peut faire des efforts pour honorer ses propres obligations, dit Mme McBride.
« Les personnes qui ont subi des méfaits dans ces pensionnats sont toujours parmi nous. Leurs blessures ont été transmises à leurs enfants et leurs petits-enfants. Ce sont des préjudices multigénérationnels », dit Mme McBride.
« Nous avons maintenant affaire à des négationnistes, des personnes pour qui nos vérités ont été trop difficiles à entendre et qui considèrent honteusement que ces violences sont imaginaires », dit-elle. « Je les invite à regarder les visages des Autochtones qui vivent dans ce pays pour voir à quel point l’héritage des pensionnats est gravé dans la peau, dans les yeux. Faites-le et essayez ensuite de me dire que ces horreurs n’étaient pas réelles ».
La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation est une journée de réflexion. Mais elle devrait également être l’occasion de faire le point sur les actions accomplies, dit Mme McBride. « Que cette journée soit celle d’un nouvel engagement à tenir la promesse de réconciliation. »
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About The Native Women’s Association of Canada
The Native Women’s Association of Canada (NWAC) is a national Indigenous organization representing political voices of Indigenous women, girls, Two-Spirit, transgender, and gender-diverse people in Canada. NWAC is inclusive of First Nations—on- and off-reserve, status, non-status, and disenfranchised—Inuit, and Métis. An aggregate of Indigenous women’s organizations from across the country, NWAC was founded on a collective goal to enhance, promote, and foster social, economic, cultural, and political well-being of Indigenous women, girls, Two-Spirit, transgender, and gender-diverse people within their respective communities and Canadian societies.
À propos de l'Association des femmes autochtones du Canada
L'Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) est une organisation autochtone nationale qui représente la voix politique des femmes, des filles, des transgenres, des bispirituels et des personnes de sexe différent au Canada, y compris les membres des Premières nations vivant dans les réserves et hors réserve, les Indiens inscrits et non inscrits, les personnes privées de leurs droits, les Métis et les Inuits. Regroupant des organisations de femmes autochtones de tout le pays, l'AFAC a été fondée dans le but collectif d'améliorer, de promouvoir et de favoriser le bien-être social, économique, culturel et politique des femmes autochtones au sein de leurs communautés respectives et des sociétés canadiennes.